Last updated: July 28, 1997
César Cui
LE FLIBUSTIER
COMÈDIE LYRIQUE EN TROIS ACTES
Libretto by JEAN RICHEPIN, after his play
(Note: the text here is taken from the edition of the play as published
in Paris by Charpentier et Fasquelle, 1911, using the librettist's variants
for the opera as noted at the end of the edition. Even so, the text does
not exactly match the libretto in the vocal score of the opera [published:
Paris: Heugel, 1893], where the composer here and there made some tiny
cuts and added interjections for solo or chorus not noted in Richepin's
text. Some material is supplemented from the vocal score, including the
distribution of the voices and the dedication.)
Preliminaries | Act
I | Act
II | Act
III
JEAN RICHEPIN
LE FLIBUSTIER
COMÈDIE EN TROIS ACTES, EN VERS
Représentée pour la première fois à la Comédie-Française
le 14 mai 1888,
Et avec la musique de CÉSAR CUI à l'Opéra-Comique
le 23 janvier 1894
OPÉRA-COMIQUE
PERSONNAGES:
FRANÇOIS LEGOËZ, vieux marin (baryton)
PIERRE, son petit-fils, ancien flibustier (basse chantante)
JACQUEMIN, flibustier (ténor)
JANIK, petite-fille de François Legoëz (soprano)
MARIE-ANNE, bru de François Legoëz (mezzo-soprano ou contralto)
Pêcheurs, femmes de pêcheurs, jeunes filles.
La scène se passe à Saint-Malo, fin du XVIIe siècle.
Le décor représente le logis d'un vieux marin, ancien patron
au cabotage. Armes, pavillons, modèles de bateaux, coquillages,
images d'Epinal. Sur la cheminée, une statuette de la Vierge.
A droite, un âtre où bout une marmite. Devant l'âtre,
une petite table flanqué de deux escabeaux.
A gauche, une porte donnant dans une autre pièce.
Au fond, à gauche, une porte toujours ouverte par le haut et donnant
sur la rue; à droite, une large fenêtre par où l'on
voit les remparts et la pleine mer.
Entre la fenêtre et la porte, un buffet.
A gauche, au premier plan, une grande table massive, et près de
la table, des chaises.
Devant la fenêtre, un fauteuil.
Voici, je crois bien, le premier exemplé d'une œuvre dramatique
parlée, qu'on transforme en œuvre dramatique chantée, sans
lui avoir fait subir le charcutage de la mise en livret. Une douzaine de
vers remaniés, vingt ajoutés pour les besoins d'un chœur
et d'un court ensemble, et cent trente-et-un supprimés sur les douze
cents environ que contient la pièce, c'est à quoi s'est réduit
le travail d'adaptation. Les auditeurs de la comédie lyrique devant
trouver quelque commodité à connaître ces variantes,
on les a moté ci-après. Mais elles sont, en vérité,
si peu nombreuses et si légéres, qu'on aurait pu se dispenser
de cette précaution. Elle n'a guère qu'un vague intérêt
bibliographique. Somme toute, c'est bien sur le texte même, joué
à la Comédie-Française, que César Cui a écrit
sa partition, d'un jet mélodique si continu, d'une si variée
et si savante symphonie orchestrale. Il reste donc tout à fait acquis,
et par une preuve éclatante, que, pour traduire musicalement des
verse de théâtre, fût-ce des alexandrins, il n'est point
nécessaire de les estropier, ni qu'ils soient des vers de mirliton.
Il convient d'en remercier publiquement César Cui, et je le fais
de tout mon cœur, et je prends la liberté de le faire, non-seulement
en mon nom personnel, mais au nom de tous les poètes, qu'il arrache
de la sorte à l'abominable supplice d'être presque toujours
écorchés vifs quand on les met en musique.
[The composer's dedication from the piano-vocal score:]
A Madame la Comtesse
L. DE MERCY-ARGENTEAU
Hommage
de profonde et respecteuese
affection
Preliminaries | Act
I | Act
II | Act
III
Input by Lyle Neff, July 1997.